Et d’abord, c’est quoi changer ? Et pour quoi faire ? Est-ce que je suis meilleure aujourd’hui qu’avant ? Est-ce que l’on voyage pour changer ?
Je n’ai pas toutes les réponses, mais une chose est sûre : j’ai aimé !
Bien sûr, il reste encore beaucoup de boulot. Bien sûr, je continue à me reprocher mon impatience, mon exigence, mon inconstance. Bien sûr, j’aimerais avancer beaucoup plus vite et atteindre des objectifs qui frôlent la perfection (ma perfection). Mais peu importe ! Le changement le plus important à mes yeux est, lui, définitivement ancré : j’ai ouvert ma conscience. J’ai accepté de regarder la vie - ma vie - avec honnêteté et humilité. Sans faux semblant. J’ai accepté d’être moi, avec toutes mes imperfections et tous mes axes d’amélioration, mais aussi avec ma grande force de conviction et mon inébranlable motivation.
La réponse est donc très simple : autant ce que je suis aujourd’hui est le résultat de mes expériences et vécus passés, autant ce que je serai demain est à tout jamais impacté par ce que j’ai traversé et ressenti durant ces 7 mois d’aventure familiale.
Et peu importe si j’ai changé « assez », ou « assez bien ». Il n’y a pas de médaille à l’arrivée ! L’important, c’est que j’ai atteint la certitude que je vais consacrer le reste de ma vie à contribuer à faire exister l’amour. L’important, c’est que j’ai compris que ce qui me manquait jusqu'ici était un but supérieur à mes petites satisfactions matérielles et individuelles et que je me suis libérée du besoin de faire valider ce but par la toute puissante classe de ceux qui jugent.
Aujourd’hui, je peux dire que ce qui a changé c’est que, grâce au voyage, grâce à ce temps hors du temps, protégé de toute influence autre que mon moi intérieur, grâce à l’ouverture que l’aventure permet, j’ai acquis la force d’assumer. Assumer que je suis une utopiste naïve qui veut croire en la puissance infinie de l’amour inconditionnel. Assumer que ce que certains voient comme une mise en danger inconsciente de ma famille est pour moi le plus beau cadeau que je puisse lui faire. Assumer que, dans un monde qui sombre faute d’accueil, de respect (pas le respect poli et craintif, non, le respect intrinsèque de l'autre et de sa différence), de tolérance et de confiance, il est plus important d’avancer vers l’éveil que de perdre du temps à vouloir convaincre ou se faire accepter.
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