Rentrer n’est pas renoncer

 

« Alors, finie la belle vie ? », « Profitez bien, le retour va être rude », « Préparez-vous à revenir dans un monde de dingue ». Toutes ces petites phrases que, moi aussi, j’ai pensées et qui ont d’ailleurs contribué à me faire redouter le retour. Sauf que, je n’y crois plus. Nous n’allons pas « retourner à la réalité ». Non, la « belle vie », ce n’est pas fini. Nous n’allons pas refermer une parenthèse, comme nous avons pu le dire. J’ai réalisé que notre retour, comme tout le reste, sera ce qu’on s’autorisera à en faire !

La vie EST belle. Et chacun décide du degré d’acceptation dont il fait preuve face aux contraintes induites par l’extérieur. Ces quelques mois ont été l’occasion de toucher du doigt celle que nous considérons maintenant comme notre vraie vie : une vie de joies partagées, une vie de lenteur, où chaque expérience bénéficie du temps nécessaire pour être vécue pleinement. Une vie de rencontres, de partage, de découvertes. Une vie passée à être soi, sans chercher à plaire ou à répondre aux attentes extérieures. Une vie où le don est libre, sincère et joyeux.

Je vois ce voyage comme une  prise de conscience familiale : nous savons désormais que la paix réside en chacun de nous, pour qui veut bien se donner les moyens de la laisser exister. 

La grande leçon de cette aventure est donc simple : nous décidons que dorénavant, nous n’allons plus subir mais choisir. Choisir ne signifie pas « ne rien faire de contraignant », mais bien faire le choix d’une option dans sa globalité, d’en accepter les conditions et les conséquences. Choisir me permet de ne plus avoir à accuser personne d’autre que moi de mon mal-être : je suis seule artisan de mon bonheur. Lourde responsabilité, certes, mais quelle libération de reprendre le pouvoir sur ma vie et d’en devenir seule juge...

Notre leitmotiv, une fois rentrés, sera ainsi de ramener dans nos valises ces acquis et révélations du voyage. 
Confort simple et sobre, lenteur, présence, écoute de soi, ouverture à l’autre. Rien de tout ça n’a à être rangé au placard au retour, dans l’attente d’un hypothétique prochain voyage. Il ne tient qu’à nous d’en faire le fil conducteur de nos jours à venir. 

Le temps, la liberté d’être et le partage ont été les trois grands cadeaux de cette aventure. Il n’est pas question d’y renoncer : donner c’est donner ! Nous allons rapporter ces cadeaux à la maison et leur faire toute la place qu’ils méritent dans notre nouvelle vie. Pas juste en les posant dans une jolie vitrine exposée au milieu du salon, mais en les laissant s’immiscer dans chaque respiration, dans les moindres recoins de notre quotidien.

Nous rentrons, oui. Et c’est un vrai choix, que nous assumons pleinement. Nous rentrons pour continuer le voyage à la maison... 












4 commentaires

  1. C'Est très bien exprimé, exactement ce qu'on ressent ...

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    1. Alors je vous souhaite de vous fabriquer une magnifique petite vie qui vous ressemble !

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  2. J’ai souvent lu. Peu commenté si ce n’est de laisser quelques petits « like » ou « j’adore »...
    Ce que je retiens, c’est cette espèce de zénitude qu’on développe progressivement au fil des années... ou pendant ce genre de voyage au bout du monde/au fond de soi (soi individuel et / ou soi de groupe/famille).
    C’est beau à voir, à lire, à réfléchir, et à vivre aussi!
    Ça m’apparait contagieux dans le bon sens du terme. Les leçons des uns s’adaptent aux leçons des autres. On croise des petits bouts de chemins et des réflexions. On grandit intérieurement et on est plus en paix avec soi et avec le monde.
    Bref, j’adore 😍 !

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    1. Merci beaucoup Sylvain ! Je te confirme que la paix vient en vivant, et c'est doux à découvrir... Merci de tes petits mots ici et là, et peut-être à bientôt.

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