Depuis que nous avons mis les pieds en terre danoise, nous avons rencontré le vent ! Moi qui croyais que la Hollande était le pays des moulins, je n’en n’ai jamais croisé autant qu’ici. Et pour tout vous dire, ce n’est pas ce qui m’aura le plus plu dans ce pays. Le vent me fatigue. Et puis, l’œuf ou la poule je ne sais pas, mais ce vent aura été accompagné d’un vrai temps breton. Des nuages denses, souvent rapidement écartés par les bourrasques nombreuses, mais parfois bien installés et porteurs d’une pluie qui ne laisse aucune chance à la moindre tentative de sortie...
Et pourtant, malgré des conditions météo moins agréables que ce que nous avions connu jusque-là, nous avons aimé le Danemark. Il nous a offert des paysages tour à tour sauvages et agricoles, toujours très verts et harmonieux. Nous y avons goûté aux joies des grandes falaises de craie comme à celles des plages infinies sur lesquelles chars à voiles et autres cerf-volant sont au paradis.
Nous avons aimé ses lacs, ses forêts mais aussi ses villes. Et surtout, l’ambiance de ses villes. Toujours paisible, limite éteinte en apparence, mais simplement tranquille et sereine a y regarder de plus près. Des villes dont les vieux centres sont faits de jolies maisons de briques peintes de couleurs vives, comme pour conjurer les jours de temps gris. Des villes charmantes, fleuries, accueillantes. Il paraît que le Danemark est le pays du bonheur et l’on doit reconnaître que ce fameux hygge est palpable où que l’on regarde.
D’ailleurs, tout comme en Suède, nous avons été frappé par la tendance des danois à circuler à vélo et à ritualiser leur bain (de mer ou de lac) quotidien. Ici encore, la proximité de la nature semble faire partie intégrante de l’art de vivre. C’est donc assez naturellement que nous retrouvons cette grande confiance que portent les scandinaves à leurs congénères et qui semble aussi fortement ancrée ici que là-bas. J’en veux pour preuve ces multiples petits étals servant à vendre, qui les bibelots jusque-là entassés dans le grenier, qui le surplus de jus de pommes de la saison, en libre service, avec une boîte remplie des derniers sous récoltés en guise de caisse enregistreuse. Ajoutez à ça les jolis toits de chaume et les vieux bâtiments faits de briques rouge et de colombages et vous aurez un tableau assez complet du charme des campagnes danoises !
Nous avons aimé donc, pas autant que la Suède, probablement à cause des surfaces agricoles plus présentes et d’un relief un peu trop inexistant à mon goût, mais nous avons surtout adhéré sans réserve à l’état d’esprit. Et maintenant, place aux vacances, pour se reposer un peu, parce que (sans ironie), voyager en camping-car, changer de jardin chaque jour ou presque et gérer la logistique de la route, ça fatigue aussi !
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