« On » dit que les meilleures fêtes sont celles improvisées à la dernière minute. Que si l’on doit se rencontrer on se rencontrera. Qu’il n’y a pas de hasard. Tout ça, tout ça...
Nos trois dernières journées en sont la parfaite illustration !
Je ne sais plus si je vous l’ai dit, mais nous sommes partis sans guide touristique, d’aucun des pays que nous avons prévu de découvrir. Nous nous laissons porter par le vent, notre intuition... et nos rencontres. Depuis notre arrivée en Grèce, plusieurs personnes nous avaient parlé de Monemvasia, avec suffisamment de jolis adjectifs pour que l’envie de venir voir ce village aux faux airs de Mont St Michel s’installe. J’ai donc étudié ma fameuse appli spéciale spots du soir, pour trouver le meilleur endroit où nous poser, avant d’entamer l’ascension dudit rocher.
Une jolie plage, quelques arbres pour faire un peu d’ombre, et une vue magnifique sur Monemvasia : ça me semble parfait, allons-y ! La route pour y arriver vaut déjà le détour à elle seule : après être montés haut et avoir eu le souffle coupé à chaque virage par des vues sur la mer toutes plus grandioses les unes que les autres, nous avons traversé des kilomètres de montagnes totalement désertiques (en 45 minutes, nous n’avons croisé qu’une douzaine de chèvres et une voiture !), elles aussi sauvages et somptueuses. C’est en redescendant vers la mer que nous avons rejoint la plage en question, et constaté que nous n’étions pas seuls à avoir eu cette belle idée !
C’est de bonne guerre, les spots magiques sont faits pour être partagés. Et puis, il y a de la place pour tout le monde. Et pour une fois, les plaques d’immatriculation semblent françaises et non allemandes comme partout ailleurs en Grèce. D’ailleurs, voilà Michel, athlétique cinquantenaire à la peau tannée laissant imaginer une vie au soleil, qui, nous voyant hésiter sur l’emplacement à choisir, arrive en souriant chaleureusement et nous conseille gentiment de nous joindre au groupe informel de français qui s’est constitué sous les pins. Il n’en faut pas plus pour réveiller notre appétit de rencontres et nous voilà installés, prêts à en découdre autour d’une bonne bière locale.
La suite est d’une banalité affligeante et pourtant gardera à tout jamais une saveur exquise dans mes souvenirs. 4 vans, 3 camping-car, 13 adultes et 9 enfants au plus fort de l’action, de 4 à une bonne soixantaine d’années d’expérience. Des rires, des complicités immédiates, des gens riches de leur ouverture d’esprit, de leur sens de l’accueil, de leur envie de partage...
Des sessions plages, des repas conviviaux, des soirées trop arrosées (pensée pour Julie!)...
Tous, petits comme grands, avons passé un moment hors du temps. Une parenthèse enchantée. Nous pensions rester une nuit, nous y avons passé trois jours. Trois belles journées à se dire que le voyage, c’est la vie. Et que le partage aussi !
Nous repartons émus du temps passé avec cette magnifique tribu de voyageurs au long cours. Convaincus que nos projets vont encore changer pour la suite, forts des retours qui nous ont été faits sur les différents pays au programme. Mais surtout heureux, d’avoir trouvé ici encore un peu plus de ce que nous sommes venus chercher ! Merci les amis...
PS : après trois jours, nous avons finalement consenti à lever le camp pour visiter la fameuse Monemvasia. Elle vaut presque autant le détour que son spot de rêve !
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