Travelling routine


Voilà 10 longues journées que nous sommes sur la route, qui me paraissent une éternité !

Les jours se suivent, une sorte de routine s’installe.

Dormir tout notre saoul d’abord, c’est l’une des priorités de ce temps hors de notre quotidien : respecter nos rythmes, écouter nos besoins. Ensuite, nous profitons des trésors de notre lieu de bivouac et petit-déjeunons tranquillement dehors, tout en évoquant le programme de la journée à venir. Promenade, visite, farniente, sport, jeux... tout est possible et nous essayons d’en trouver pour tous les goûts.

Dernière étape avant de partir : rassembler nos déchets, effacer les traces de notre passage, et ranger Mora mora (ceux qui ont déjà fait l’expérience du camping-car savent que le moindre objet non rangé valse en route, tout doit donc être remis à sa place et les placards fermés avant de partir !).

Une fois sur la route, je me mets en quête de notre spot du soir. Si possible dans un coin sauvage, au calme. Nos préférés sont les accueils à la ferme : l’opportunité de déguster des produits du terroir et de rencontrer des gens passionnés et passionnants ! Si besoin, nous allons dans un camping : pratique pour les lessives, pour faire le plein d’eau, pour permettre aux enfants de se trouver des copains. Pour cette recherche - et en bonne geek que je suis - j’alterne entre applis de spots sauvages référencés par ceux qui sont passés avant nous, Google Maps et autres Maps.me, et applis de petits campings pas trop chers...

Par la suite, nous avons également comme objectif d’aller rencontrer des collectifs «alternatifs», c’est à dire proposant et expérimentant des pratiques «nouvelles», tant agricoles, que sociales, artistiques ou pédagogiques. Des pratiques respectueuses de l’environnement, conscientes, raisonnées. Et des pratiques permettant à chacun de s’épanouir librement, hors de contraintes sociales parfois trop écrasantes.

Cette envie d'échange de pratiques est bien présente, mais pas encore assez mûre pour que nous l’ayons mise en pratique. Pour le moment, nous avons besoin de temps en famille. D’être centrés sur nous et notre équilibre à cinq. De comprendre quels sont les besoins de chacun et comment les satisfaire, tout en respectant ceux des autres. Et c’est déjà un joli challenge, puisque les temps pour s’extraire du cercle familial (et aller passer sa journée au travail ou à l’école par exemple) sont désormais plus que limités ! Nous ne nous mettons donc pas de pression et restons observateurs des dynamiques à l’œuvre, en chacun et entre nous. Quand nous serons prêts, et ouverts à ces rencontres, les choses se feront. En attendant, je constate avec bonheur que le temps partagé nous révèle. Que les personnalités des enfants se dessinent chaque jour un peu plus. Et que le bonheur d’être tous les cinq, heure après heure,  est intact, voire grandissant.

Pour la suite de nos journées, pas vraiment de règle : selon les jours, nous alternons entre route le matin et pause en début d’après-midi, ou visites en journée et bivouac en début de soirée. Après concertation familiale, nous avons pour le moment choisi de rouler tous les jours, afin d’arriver en Grèce avec la perspective de plusieurs semaines de halte. Nous aspirons tous à une vie de baignades, de pieds nus et de tomates fraîches !

Et d’ici là, on profite déjà d’un soleil très coopératif et on s’émerveille de la richesse, de la beauté et de la diversité des paysages que l’on traverse.

Pour aujourd’hui, la page est encore vierge. Les enfants dorment et je vous écris en admirant la lumière du soleil qui joue avec les arbres de la Forêt Noire sur les hauteurs de Baden-Baden. Bonjour l’Allemagne !





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