Cultures et paysages


Depuis notre départ, nous avons déjà traversé une multitude de paysages différents. Très verts, globalement, mais certains plus arides (Hongrie) que d’autres (Roumanie). Et certains plus en relief (Autriche) que d’autres (Hongrie encore). 

Nous avons été enchantés par l’Autriche, ses montagnes omniprésentes, la gentillesse des gens, la culture traditionnelle bien mise en valeur, la nature très préservée, Salzburg la douce entre fleuve et montagnes... Nous nous réservons Vienne pour un prochain passage, sur la route de la Scandinavie. 

Nous avons adoré Budapest, magnifique ville chargée d’histoire et regorgeant de bâtiments à l’architecture d’influences diverses (notamment turque, slave et romaine). Nous y retournerons plus longuement avec Yves-Marie avec plaisir (les enfants ont bien aimé, surtout les glaces de Rosa Gelarto, mais ne réclament pas à cor et à cri les étapes urbaines...).

Nous sommes également restés sous le charme de la Transylvanie et ses reliefs aux cinquante nuances de verts, du nord au sud des Carpates. Malheureusement, la Roumanie est aussi très sale, et si nous y avons croisé des endroits magnifiques, tous avaient les sols jonchés de déchets. Une pause déjeuner au bord du Danube est ainsi l’occasion de remplir plusieurs sacs poubelle de 50 litres de canettes, lingettes, bouteilles et autres résidus non identifiables. 

Traverser les villages roumains nous a aussi beaucoup interrogé : pourquoi ces dizaines de maisons, construites en briques puis abandonnées là aux quatre vents, sans fenêtre, sans porte, sans habitant ? 
On sent ici les vestiges d’une richesse disparue : de très jolies maisons maintenant décrépies. D’autres, énormes, mais jamais terminées... La fin du communisme semble avoir laissé des traces et l’économie s’être suspendue (ou déplacée ?).
Nous n’avons pas encore toutes les réponses, pas simple de communiquer avec les roumains qui parlent peu anglais ou français. Et même si l’écrit est facilement compréhensible, il est beaucoup plus difficile de se faire comprendre à l’oral. 
Ceci dit, tous sont adorables et très accueillants, même si nous faisons un peu figure d’extra-terrestres ici avec notre camping-car !

Comme on l’espérait, dormir dans notre maison mobile provoque de belles occasions de rencontres. 
Avec l’agriculteur qui nous accueille et nous raconte son quotidien ou celui qui vient puiser son eau dans la rivière à côté de notre bivouac. 
Avec une famille citoyenne du monde, quadrilingue, en quête de stabilité.
Avec le propriétaire d’un joli temple hindou posé au milieu de son jardin au fin fond de la Hongrie. Qui nous a accueilli pour une nuit avec une telle chaleur, nous faisant faire le tour du propriétaire, nous offrant des fleurs, et nous faisant sentir réellement bienvenus. 
Avec les enfants d’un petit camping roumain comme on les aime, morceau de champ coincé entre Danube et collines vertes, avec quatre murs en parpaing accueillants une micro salle de bain et une toile de tente abritant une cuisine d’été et de grandes tables pour partager tous ensemble. Alexandre y a longuement pratiqué son anglais avec un jeune roumain basketteur et dégourdi. 

De jolies rencontres, furtives certes, mais toujours sincères. Des rencontres qui nous rappellent que, quelle que soit notre langue, l’humain est un animal social, avide de relation, de contact, d’échange. Des rencontres qui attestent que, quelle que soit notre culture nous sommes tous les mêmes : avec les mêmes besoins et les mêmes aspirations. J’avoue éprouver beaucoup de bonheur à chaque fois que je vois à l’œuvre cette facilité de connexion humaine. Et j’ai hâte de vivre encore beaucoup de ces petits moments de rien du tout ! 

Ce matin nous sommes en Bulgarie, découverte d’un nouveau pays, et ça se corse puisqu’ici l’alphabet est cyrillique. J’y vais, mais j’ai peur...! Délicieux sentiment d’inconnu et d’inconfort, mêlé à l’excitation de la découverte. Puisque je vous dit qu’on se régale !
















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